Exemple transcription semi-automatique
Lien vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=cTAmCUgoSZ4
[00:00:00.630]
Je le dis avec toute ma conviction. L’avortement doit rester l’exception. L’ultime recours pour des situations sans issue. Mais comment le tolérer sans qu’il perde ce caractère d’exception, sans que la société paraisse l’encourager ?
[00:00:18.320]
Je voudrais tout d’abord vous faire partager une conviction de femme. Je m’excuse de le faire devant cette assemblée presque exclusivement composée d’hommes. Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement. Il suffit d’écouter les femmes, c’est toujours un drame. C’est toujours un drame. Cela restera toujours un drame. C’est pourquoi, si le projet qui vous est présenté tient compte de la situation de fait existante, s’il admet la possibilité d’une interruption de grossesse, c’est pour la contrôler et autant que possible en dissuader la femme.
[00:01:02.460]
Nous pensons ainsi répondre au désir conscient ou inconscient de toutes les femmes qui se trouvent dans cette situation d’angoisse si bien décrite et analysée par certaines des personnalités de votre commission spéciale a entendu au cours de l’automne 1973. Actuellement celle qui se trouve dans cette situation de détresse. Qui s’en préoccupe ? La loi les rejette non seulement dans l’opprobre, la honte et la solitude, mais aussi dans l’anonymat et l’angoisse des poursuites.
[00:01:36.040]
Contraints de cacher leur état trop souvent et ne trouve personne pour les écouter, les éclairer et leur apporter un appui et une protection. Parmi ceux qui combattent aujourd’hui une éventuelle modification de la loi répressive, combien sont-ils ceux qui se sont préoccupés d’aider ces femmes dans leur détresse ? Combien sont-ils ceux qui, au delà de ce qu’ils jugent comme une faute, ont su manifester aux jeunes mères célibataires la compréhension et l’appui moral dont elles avaient un si grand besoin.